: 899 hectares.
Histoire
:
Le nom de la commune proviendrait du nom propre romain "occius". La
paroisse est mentionnée seulement en 1347. La maison seigneuriale
d'Ossé était le Plessis (plesse ou haie entrelacée qui renvoie à un
site défensif) et relevait de la bâronnie de Châteaugiron. L'église
Saint–Sulpice date des XVIème et XVIIème siècles. Elle abrite deux
jolis autels Louis XIII en bois peint.
A la limite sud de la commune, passe l'ancien chemin des Saulniers.
Une charte de Saint-Melaine renferme en effet en 1347 le nom de son
recteur à cette époque, Jacques de Charot, « Jacobus de Charot, rector
ecclesie de Ouceyo ». Ce recteur devait appartenir à la famille noble
qui possédait alors le manoir de Charot, en Ossé. A l'époque féodale,
les seigneuries du Plessis-Rafflé et de Charot exercent leur pouvoir
sur le territoire d'Ossé. Le recteur d'Ossé, nommé par l'ordinaire,
avait, d'après le Rôle diocésain ms. de 1646, environ 700 livres de
revenu. Pendant les guerres de Religion, un parti ligueur tient le
château du Plessis-Rafflé. Il est pris par les royalistes en 1589. La
paroisse d'Ossé dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes. On
rencontre les appellations suivantes : ecclesia de Ouceyo (en 1347),
Ousseyum (en 1516).
L'église Saint-Sulpice (XVIIème siècle). Dédiée à saint Sulpice, évêque
de Bourges, l'église d'Ossé se compose d'une seule nef terminée par un
chevet droit, et à laquelle ont été ajoutées deux chapelles formant
bras de croix. Elle n'a point de style et peut remonter en partie au
XVIème siècle, comme l'indique la fenêtre ogivale de son chevet,
aujourd'hui murée. La chapelle du Nord, dédiée à la Sainte Vierge, et
prohibitive à l'origine au seigneur de Charot, fut construite en 1611.
L'autre chapelle, dédiée à saint Nicolas, semble aussi du XVIIème
siècle. Le Plessix d'Ossé était la maison seigneuriale de la paroisse.
En 1440, le duc Jean V régla un différend survenu au sujet du droit de
sépulture en l'église d'Ossé entre le sieur du Pan, seigneur du
Plessix, et le sieur de Montbeille, seigneur des Grées. La supériorité
d'église appartenait à Ossé au baron de Châteaugiron, mais le seigneur
du Plessix jouissait des droits de fondateur et prééminencier ; c'est
ce que déclara en 1694 Gabrielle Glé, marquise de la Vallière et dame
du Plessix (Archives Nationales, P. 1721). Jacques Le Prestre, baron de
Châteaugiron, ayant acquis le Plessix en 1744, prit possession de tous
ces droits honorifiques et fit placer ses armoiries dans le choeur et
sur le maître-autel de l'église d'Ossé. Quant au seigneur de Charot, il
avait son enfeu, son banc et son blason dans sa chapelle prohibitive.
Le clocher date de 1899. Le retable de la Sainte-Trinité date du
XVIIème siècle. Jean Salmon, recteur, érigea en 1619 une confrérie de
la Doctrine Chrétienne, sous l'invocation de Notre-Dame. Georges
Galleran, recteur, légua par testament, en 1643 et 1659, une rente de
87 livres aux pauvres de sa paroisse et fit une fondation dans son
église (il est inhumé en 1661 près du reliquaire) ; le manoir de Charot
ou Charost (III-XXème siècle). Il possédait une chapelle datée du
XVIème siècle et fondée de messes par la famille Le Gras, qui possédait
au XVIIIème siècle la seigneurie de Charot. Le domaine avait un droit
de haute justice. Propriété successive des familles Charot (en 1267 et
1347), le Roux (au début du XVIème siècle), Denis, seigneurs de la
Molletière (vers 1513), Riallan (en 1517), Racine, seigneurs de la
Frogeraye (en 1541), le Gras (en 1674 et 1755), la Tullaye (en 1773) ;
le manoir du Plessis (XVème siècle), édifié par la famille Du Pan. Il
s’agit de l’ancien château du Plessis-Rafflé ou du Plessis-d’Ossé.
Propriété successive des familles du Pan (en 1427), Glé, seigneurs de
la Costardaye, la Baume-le-Blanc, marquis de la Vallière (à la fin du
XVIIème siècle), le Prestre, seigneurs de Châteaugiron (en 1744 et
1789). Les seigneurs du Plessis-d’Ossé ou Plessis-Rafflé possédaient un
droit de haute justice ; l'ancien presbytère (XVII-XIXème siècle).